Despatin & Gobeli
photographes
PAS DE DEUX
"Etymologiquement, le mot "portrait" vient de
"pourtraire", de par trahere, autrement dit: tirer en avant. Il
y a donc deux fois le mot "tirer" dans "se faire tirer le
portrait". Non content de prendre l'expression
au mot, Despatin
et Gobeli la prennent au pied de la lettre. Les Français qui se
font portraiturer par eux se font à proprement parler tirer le
portrait par les pieds. ....
.... Nés tous deux en 1949, travaillant
en duo
depuis 1969 sans qu'il soit aisé de déterminer exactement
l'apport de chacun, ils ont su mettre sur pied une technique
d'approche limpide, lucide, et sans complaisance qui, dans le
genre si galvaudé du portrait,
place leurs images, populaires et
pleines d'humour, dans un créneau original entre Sander et
Doisneau. Il y avait déjà Bouvard et Pécuchet, Laurel et Hardy,
Quick et Flupke ou les frères Taviani, il y a désormais Despatin
et Gobeli.
Extrait d' un article de Patrick ROEGIERS,
paru dans "Révolution" n°267 12 au 18 avril 1985